Une discipline de fer

 

Une discipline de fer

 

 

Ah, la condition de l’homme

Demeure vraiment précaire :

Toujours, il cherche et consomme

Ses pulsions les plus vulgaires.

 

Pour eux, Elles ont sans cesse

Quelque chose d’attirant :

Elles ont un beau faciès,

Ou un galbe captivant.

 

Faut-il qu’au loin il décèle,

Dans une salle de sport,

Une ferme demoiselle,

Qu’il va mater comme un porc ;

 

Faut-il que dans le métro,

Il ait l’idée indécente

De taxer le numéro

D’une charmante étudiante ;

 

Faut-il qu’en soirée privée,

Désinhibés par l’alcool,

Il veuille une fille emmener

Dans le secret d’un sous-sol ;

 

Faut-il qu’il ne s’empêche,

Alors seul dans sa chambre

A épier des femmes fraîches,

De se tripoter le membre ;

 

Il ne gère la passion

Causée par ces tentatrices,

Que par la masturbation,

Le recours à son pénis.

 

Mais quelle vue hypocrite !

Les Femmes sont-Elles mues

Par ce besoin du coït,

Sitôt qu’Elles sont émues ?

 

Les Femmes ont cette chance

De rester les souveraines

De leurs aveugles urgences ;

Elles, Elles se contiennent !

 

Mais les hommes quant à eux,

Face à leurs pulsions lubriques,

Se font pauvres miséreux ;

Voilà qui est pathétique.

 

Si au moins ils recherchaient

La guidance supérieure

De ces êtres si parfaits

Pour ne plus faire d’erreurs ;

 

Si ils acceptaient d’apprendre

A ne plus pouvoir choisir,

Et uniquement attendre

Si et quand ils pourraient jouir ;

 

Si ils comprenaient leur rôle

Auparavant si futile,

Leur sexe sous Son contrôle,

Elle saurait le rendre utile ;

 

Lorsque les hommes, alors,

Se soumettront à la grâce,

Nous serons tous d’accord :

Ils seront bien à leur place !

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