La Déesse primordiale

 

 

On raconte qu’il y avait autrefois,

A une époque où les gens sur Terre

Vivaient en paix sous le matriarcat,

Une Déesse nimbée de mystères.

 

Cette Divinité aurait répondu

A d’innombrables noms différents,

Dans des terres diverses et étendues,

Et ce des millénaires durant.

 

Il y eut la Déesse-Mère Gaïa,

Ainsi qu’Ishtar, ou bien encore Isis,

Sans oublier Cybèle, et bien sûr Rhéa ...

Tant de grandes figures génitrices.

 

Ce ne sont là que quelques exemples

De ces antiques Divinités

Pour qui l’on construisit de nombreux temples

Afin de pouvoir les vénérer !

 

Il se trouve qu’il n’est pas impossible

Qu’Elles tirent toutes leur origine

D’une ancêtre assurément indescriptible,

Dans ces peuples où la Femme était divine.

 

En effet, il y a cette hypothèse

Qui prétend que les peuples préhistoriques

Voyaient la Déesse comme la genèse

De la vie et de la voûte cosmique :

 

Ces peuplades méditerranéennes,

Ainsi que de la vallée de l’Indus,

Adulaient la fécondité humaine

Et la Femme, porteuse du fœtus !

 

Puis, c’est par des peuples venus du nord,

Qu’apparut un nouveau mythe mâle :

Il suivit son inexorable essor,

Pour imposer son dogme patriarcal ;

 

Ils changèrent la Déesse en subalterne

D’un époux divin moins aimé que craint,

Pour qu’à l’ascension du dieu moderne,

On ne se souvienne d’Elle plus rien.

 

Pour être honnête, il nous faut bien dire

Que la science à l’heure actuelle,

Ne peut raisonnablement rien déduire,

Par manque de preuves formelles ;

 

En outre, il est même quasiment sûr

Que la Déesse, et tous ses hommages,

Sont le résultat de conjectures

Qui ne forment qu’un faux témoignage.

 

Alors, il est certes vraiment malheureux

Qu’Elle n’ait jamais existé de fait ;

Mais l’on peut faire en sorte qu’elle ait lieu,

Notre foi avec le Femme à sa tête !